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Courir quand on a des migraines – astuces sport pour les migraineux.

Je suis une grosse migraineuse. Genre, 2 à 3 fois par mois, je me roule en boule dans un coin, j’ai la gerbe, je chiale et je mets 3 jours à m’en remettre. Appelez-moi la Reine du Fun.

Je me suis mise à courir pour améliorer ma santé et réduire ces fameuses crises migraineuses. Parce que le sport ça oxygène les cellules, ça améliore la circulation du sang, et puis ça détend les muscles. Que du bon quoi. Mais courir, quand on n’a pas un physique de sportif, ça veut aussi dire déshydratation, augmentation du rythme cardiaque, difficulté à évacuer la chaleur… Bref, autant d’ingrédients qui sont à l’origine des crises de migraine. Et dernièrement, avec les vagues de chaleur qui touchent Lyon, autant vous dire qu’à chaque fois que j’enfile mes baskets pour aller courir, je finis en PLS dans le noir avec une boîte de Naramig.

Alors comment se mettre au sport quand on est une victime de son propre corps ? Je n’ai pas la prétention de vous donner une recette qui fonctionne à tous les coups, d’autant que je ne suis pas médecin, mais voici des petites choses que j’ai testées, et qui fonctionnent pour moi.

Préambule : la migraine, c’est quoi ?

Il faut savoir que tout le monde n’est pas sujet aux migraines. C’est dégueulasse, et le monde est injuste, si vous voulez mon avis, mais il est possible que tu lises cet article sans avoir la moindre idée de ce qu’est une migraine. Petite veinarde.

En gros, il y a deux façons d’avoir mal à la tête : les céphalées de tension et les migraines. Une céphalée de tension, ça arrive quand on se tient mal, qu’on est fatigué ou trop stressé. La céphalée de tension, typiquement, se caractérise par des douleurs dans la nuque, dans les tempes ou au niveau du front (l’effet “casque”). La migraine, c’est un autre délire. En gros c’est une “maladie neurologique” d’origine génétique : on est sujet à la migraine, ou pas. Les crises peuvent être provoquées par un effort physique intense, une situation de stress ou l’environnement extérieur (genre la lumière du soleil dans les yeux).

Sur le plan intensité de la douleur, et pour utiliser une métaphore karmique, la céphalée de tension correspond à “J’ai écrasé une coccinelle sans faire exprès” alors que la migraine correspond à “J’étais un nazi et j’ai torturé des milliers de personnes”. (Le point Godwin est arrivé très vite dans cet article).

A noter que si toi aussi, tu es migraineuse, il existe des traitements de fond qui peuvent t’aider : des molécules qui fonctionnent mieux que le simple doliprane pour faire passer, ou mieux, anticiper la douleur. D’ailleurs, si vous connaissez des bons médecins à Lyon qui s’y connaissent en migraine, je suis preneuse !

1 – S’hydrater

Est-ce que toi aussi, quand tu cours, tu perds l’équivalent des réserves d’eau de l’Ethiopie ? Chez moi, la course est une descente aux enfers humide et glissante, et il me faut généralement plus qu’un grand verre d’eau à la fin du run pour me sentir bien.

Pour bien s’hydrater, il faut donc boire avant, pendant et après l’effort. Pas trop pour pas que ça pèse sur l’estomac pendant l’effort mais suffisamment pour préparer le corps à la course ! Pour ça, je pense qu’il n’y a pas de recette miracle mais que chacun doit tester sa sauce. Moi je n’ai pas encore trouvé ce qui fonctionne avec moi, mais j’y travaille !

Un truc qui fonctionne par contre, ce sont les boissons isotoniques ! Vous savez, les boissons qu’on trouve chez Décathlon et dont on se demande bien à quoi elle servent. En fait ces boissons contiennent du sucre et des sels minéraux : parce qu’on ne perd pas que de l’eau pendant l’effort, il faut aussi reconstituer son stock de sels minéraux. Le truc en plus : les boissons isotoniques sont plus visqueuses que l’eau (berk) du coup elles sont mieux absorbées par l’organisme, qui récupère plus vite. C’est beau la technique, non ?

2 – Réduire sa température corporelle

Comme disait mon Papa, qui est un homme plein de sagesse, lorsque je lui disais que je n’aimais pas courir l’hiver : “N’importe quoi, il ne fait jamais assez froid pour courir”. Et il a raison. Nous les nuls en sport, on évacue moins bien la chaleur que les bons sportifs. D’ailleurs ça se voit, on a généralement une bonne bouille bien rouge à la fin de l’effort et, en ce qui me concerne, je reste rouge pendant une bonne heure après l’effort. La Torche Humaine, c’est moi.

Pour réduire la température quand on court, il vaut donc mieux privilégier les temps pourris : courir en hiver, sous la pluie ou en pleine montagne pour éviter la canicule. C’est important aussi d’être bien équipé : des vêtements qui évacuent bien la chaleur et casquette et lunettes pour éviter l’éblouissement.

Moi je n’ai jamais essayé de courir en salle (rapport au fait que c’est climatisé) parce que je refuse de payer pour me faire du mal, mais c’est également une alternative valable. Quelqu’un a déjà essayé ?

Si tu passes ton été à Lyon et que tu n’as pas la possibilité d’aller courir dans une chambre froide, tu peux aussi privilégier d’autres sports moins impactés par la chaleur comme la natation, ou du renforcement musculaire.

3 – Mesurer son rythme cardiaque

La migraine peut aussi être provoquée par un afflux trop brutal de sang dans le cerveau : les veines n’apprécient pas et BOUM, migraine. Souvent, les migraineux ont un coeur qui bat très vite, c’est aussi pour ça qu’ils font des migraines à l’effort. D’où l’intérêt de faire du sport pour réduire son rythme cardiaque !

Pour progresser en course, c’est super important de mesurer son rythme : si le cœur bat trop vite, il s’épuise et ne se muscle pas. Moi, par exemple, j’ai commencé à faire de la marche rapide avec un Polar (que j’ai perdu, puis racheté, pui re-perdu) qui mesurait mes battements de cœur : je devais maintenir mon nombre de battements par minute entre deux valeurs de façon à faire travailler mon cœur sans le fatiguer ou le sous-exploiter. Si tu as tendance à avoir un rythme cardiaque un peu élevé et que tu veux te mettre à la course, je ne peux que te recommander d’aller voir un cardiologue : il t’aidera à comprendre comment fonctionne ton rythme cardiaque et à mettre en place un programme pour faire progresser ton cœur !

Entre migraineux, il faut se serrer les coudes ! Et toi ? C’est quoi tes techniques pour courir sans souffrir ?

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