Tu as déjà entendu tes potes de balancer un « il me faudrait des vacances pour me remettre de mes vacances ». Les Slow holidays partent du principe que des vacances, ça doit être reposant, contemplatif et pas frustrant ou fatigant. Un peu comme un bon café : ça n’a pas le même goût quand ça s’avale rapido, que pris dans un chouette café d’une ruelle perdue de Lyon, non ?
Les slow holidays, wtf ?
Les slow holidays, c’est le genre de truc bobo hipster comme je les aime. C’est un peu le nouveau buzzword pour « retraite bien méritée wesh ». L’idée, c’est de partir en vacances non pas pour voyager et voir tout ce qu’il y a voir, mais d’utiliser le voyage comme prétexte pour couper, se détendre, se reposer et laisser de la place à l’imprévu (qu’il soit actif ou passif – genre « oups, j’ai dormi tout l’après-midi »).
En gros, tu prends ton petit sac (ou ta valise Lulu Castagnettes, je juge pas) et bam, tu pars sans te prévoir autre chose que la promesse de prendre du temps pour toi.
Pas trop loin, pas la peine de flinguer ton dos, ton énergie et ton PEL dans un vol de 22h avec escale à 700€. Genre France, Europe, Afrique du nord.
Sur place, l’idée c’est d’apprendre à prendre son temps, de suivre le rythme des locaux, de prendre des cafés en terrasse (en faisant des poses inspirées pour ton #Insta bien sûr), de favoriser les balades à pied où tout peut arriver.
Les slow holidays ont généralement 5 caractéristiques :
- des horaires de départs/vols cools (départ dans l’après-midi sans stress)
- des lieux pas trop blindés
- peu de destinations dans le pays lui-même (exit les roads trips et les courses aux vols internes)
- de petits hôtels de caractère, maisons d’hôtes, chouettes Airbnb où il fait bon traîner (tu peux faire une croix sur les cours d’aquagym de Jeannot)
- des moyens de locomotions simples (tes pieds, du vélo, du poney, etc.)
En fait, la clé, c’est de ne pas se laisser envahir par le « ho mon dieu j’ai claqué 2 semaines de RTT et mon rein gauche pour me toucher la nouille et m’enfermer dans un Riad au fond d’Essaouira, il faut ABSOLUMENT que je visite ce château fortifié du XII ème siècle » et juste de profiter. Parce que beurdel ça fait du bien de se détendre quelques jours dans un bel endroit sans pression 🙂
J’ai testé les Slow Holidays : prévoir moins pour profiter de soi.
Pour la première fois depuis quelques années, nous nous sommes mis d’accord avec Matt pour faire une vraie coupure de 10 jours en Septembre. On voulait quelque chose qui ressemble à « Eat Pray Love », le genre de vacances trop relax pour en profiter ensemble. Soyons transparents, c’est aussi les premières vacances où l’on a fait le choix d’une destination pas trop chère pour se faire plaisiiiiiir côté cash cash money.
On s’est donc portés sur le Maroc, et plus spécifiquement Essaouira : entre 3 et 4h d’avion, avec du dépaysement, un lieu pas trop trop touristique à cette période et des prix abordables. Et comme notre grande passion c’est la bouffe, omagaaaad on s’est trouvés au bon endroit.
Voici un peu de notre presque plan de route :
- Arrivée à Marrakesh (pas de vol direct depuis Lyon au jour de notre réservation. C’est con, une ligne a ouvert 10 jours plus tard :))
- Se poser à Marrakech 3 jours et voir ce qu’il s’y passe, justement pour pas se presser
- Prendre la direction de Essaouira
- Y rester 6 jours
- Rentrer.
Pour pimenter le tout, Matt s’est occupé de la partie Marrakech et moi, celle de Essaouira, sans que l’autre ne sache rien, histoire de se surprendre un peu.
Au final, 10 jours après, on revient reposés, détendus et complètement émerveillés de notre voyage. A Marrakech, nous avons pris le temps de manger, discuter, manger, dormir, manger, on a erré dans les rues, on a été dans de très chouettes Riads, on est parti se promener dans les montagnes… à notre rythme. A Essaouira, on s’est pris 2 jours de stage de KiteSurf parce que ça nous faisait triper, et un cours de cuisine marocaine et puis on a glandé dans les cafés, le longs des remparts, on a geeké parce que ça nous plaisait, sans rien prévoir d’autre que d’écouter nos envies.
Et surtout sans se dire que « c’est dommage d’être là et de ne pas visiter #Putyourmuseumhere… ». On a même pas pris de guide de voyage, on a demandé aux locaux et aux marchands quand on voulait manger une bonne tajine (Chez Rachid, bien sûr !), où trouver une belle place où se poser. Bref, on a pas couru, on s’est donné aucun engagement. Et c’était très chouette.
Verdict : on recommencera !
D’autres gens ont écrit des trucs très cools sur les slow holidays que voici :
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